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Le pastel : poudre solidifiée en forme de Bâtonnets cylindriques ou quadrangulaires, faits de pigments de couleur d'abord broyés à l'eau avec un émulsion saponifiée, du talc, du kaolin (qui détermine le degré de dureté du pastel), puis agglutinés à l'aide de colle de métyle, de gomme arabique, parfois de miel et de lait, selon une formule ancienne.
Définition tirée de l'ouvrage : Les techniques de l'art - Tout l'art Encyclopédie chez Flammarion
Petites notes d'usage
"le
Pastel exige un support rugeux pour retenir la poudre",
"le pastel accepte les hachures, les touches écrasées
ou fondues en estompage complet, également les superpositions",
"il est associable au fusain, à la sanguine, au craies et
à la peinture à l'eau".
Avec le XIXème siècle, le pastel devient une technique appréciée pour l'esquisse. Delacroix le démontrera avec éclat. Surtout il ne sera pas utilisé pour les portraits, mais aussi pour les autres genres, notamment les paysages et les natures mortes. A la fin du siècle, trois artistes en firent presque une spécialité : Edouard Manet? edgar Degas et Odilon Redon.
Après l'intérêt singulier que les symbolistes manifestèrent pour cette technique (le paysage de René Ménard (1861-1930) au musée est, à ce tite, un témoignage révélateur), il faudra attendre les années cinquante et le rôle fondamental de Jean-Michel Atlan pour que le pastel connaissr un regain d'intérêt, même si Freundlich, entre 1930 et 1940, avait su exploiter, à travers des oeuvres parfaitement abouties, toutes les ressources du pastel. Il mélangeait ces fameuses poudres colorées chères à La Tour avec une audace et une subtilité rares et les écrasait sur le papier avec une sensualité exceptionnelle le liant intimement à cette matière pulvérulente qui contribuait à renforcer l'atmosphère impénétrable de ces oeuvres.
texte rédigé par Christine Debrie* et Anne de Narbonne pour le
guide de visite du musée
Christine Debrie, décédé en 1999, était présidente de l'association des conservateurs de Picardie (1991 à 1996) et conservateur du musée Antoine Lécuyer depuis 1978.
